Freelance vs CDI dans la Tech : pourquoi les entreprises changent de cap ?

Agilité, expertise, flexibilité : les raisons du triomphe du freelancing dans la tech

Le paysage de l’emploi dans la tech française est en pleine reconfiguration. Alors que le CDI perd du terrain, le freelancing s’impose comme une norme, redéfinissant les contours de la relation entreprise-talent. Ce n’est plus une tendance, c’est une transformation structurelle.

L’inarrêtable montée en puissance des freelances dans la tech 

Depuis quelques années, les ouvertures de postes en CDI dans la tech ne cessent de chuter. À l’inverse, le marché des freelances IT dans l’hexagone a connu une croissance de 92 % entre 2009 et 2020. Les entreprises, grandes comme petites, ne cherchent plus seulement à recruter : elles veulent des experts disponibles, flexibles et immédiatement opérationnels.

Le contracting s’est hissé au rang de modèle à part entière, aux côtés du CDI, du CDD et de l’intérim. Business analysts, chefs de projets, ingénieurs cloud, data scientists, experts cybersécurité… tous sont courtisés pour des missions critiques, souvent stratégiques et leur nombre ne cesse d’augmenter.

Une armée de freelances en marche

La France compte aujourd’hui plus de 1,3 million de freelances, dont 29 % dans la tech. Ce chiffre devrait dépasser 1,5 million d’ici 2030. Pourquoi ce boom ? Parce que 84 % des freelances ne souhaitent plus redevenir salariés. Ils plébiscitent l’autonomie (81 %), la liberté géographique (73 %) et le choix des missions (76 %) (source : Les Makers – Statistiques Freelance 2025).

Pourquoi les entreprises changent de cap ?

Agilité, expertise, efficacité. Le triptyque gagnant du freelancing. Les freelances permettent aux entreprises de répondre rapidement à des besoins ponctuels, d’accéder à des compétences rares et de réduire les coûts liés aux embauches longues et complexes. 57 % des entreprises françaises y ont déjà eu recours, et ce chiffre grimpe chaque année.

Au-delà des enjeux d’agilité, des facteurs économiques et géopolitiques influencent fortement les dynamiques actuelles. Le recours aux freelances permet de compenser la baisse des embauches en CDI, liée notamment à l’émergence de l’intelligence artificielle dans certains métiers, comme le développement informatique, mais aussi à l’accélération du nearshoring et de l’offshoring en France.

De plus en plus d’entreprises françaises externalisent leurs compétences techniques vers des pays comme la Pologne, la République tchèque, l’Espagne, l’Italie, le Portugal ou encore l’Inde, motivées par des considérations de coûts, de fiscalité, ou par les difficultés croissantes à recruter localement.

Le CDI dans la tech est-il une espèce en voie de disparition ?

Disparaître, non. Se transformer profondément, oui. Entre 2023 et 2025, les offres d’emploi pour les développeurs ont chuté de 80 %, marquant une mutation significative du marché. Les profils juniors et les techniciens sont les plus impactés, souvent remplacés par des solutions d’intelligence artificielle ou par l’externalisation vers l’étranger. Les fonctions les plus concernées sont notamment les développeurs web et logiciels, ainsi que les techniciens support.

En revanche, les métiers de niche et d’expertise technique restent très recherchés en CDI. Leur rareté et leur complexité poussent les entreprises à faire appel à des cabinets spécialisés comme Hays pour identifier les bons profils. Parmi ces expertises : le Cloud, la Data, l’IA, SAP, la cybersécurité et le NoCode.

Le NoCode, en particulier, s’impose comme une tendance forte dans le développement. Il permet à des profils non techniques de concevoir des applications, d’automatiser des processus et de stimuler l’innovation. Une révolution en marche, mais qui ne remplace pas les développeurs traditionnels : elle les complète.

2026 : l’année du freelancing IT ?

L’année 2026 s’annonce comme un tournant pour le freelancing IT, qui s’impose désormais comme un pilier de l’économie numérique française, et la question de son encadrement devient centrale. Si le recours aux freelances est devenu une pratique courante, la capacité à identifier les bons profils et à contractualiser de manière fiable et structurée reste un véritable défi.

Dans ce contexte, le nombre de cabinets spécialisés dans la mise à disposition de ressources freelances est en nette augmentation. Cette dynamique devrait se confirmer en 2025, avec une croissance estimée entre 15 % et 30 % de nouveaux acteurs sur le marché. Les entreprises françaises expriment un besoin croissant de partenaires capables de leur offrir :

• Un sourcing rapide et qualifié
• Des garanties contractuelles solides
• Une centralisation de leurs missions auprès d’un interlocuteur unique
• Un accompagnement RH et juridique adapté

Faire appel à des cabinets de conseil spécialisés comme Hays permet aux entreprises de sécuriser leurs projets tout en conservant la souplesse propre au modèle freelance.

Le CDI est mort, vive le freelance ?

Pas encore ! En revanche, la tech française vit une mutation profonde. Le CDI, autrefois roi, doit désormais partager le terrain avec le freelancing, devenu une norme agile, économique et stratégique. Entreprises, recruteurs, talents : il est temps de changer de logiciel. La clé ? Une répartition stratégique entre internes et externes, pensée comme un levier de performance.