Face à la crise climatique, le constat est unanime : nous n'avons plus beaucoup de temps pour changer le cours des choses. Le secteur de la Tech jouera un rôle central pour activement proposer des solutions visant à réduire et à réparer les dommages causés, que ce soit par la conception d’alternatives propres ou par l’optimisation de la durabilité des ressources techniques.
Lauréat régional du même concours Super Connect for Good, la société britannique Electric Miles propose des solutions aux conducteurs de véhicules électriques (VE). Pour le CEO et fondateur, Arun Anand, l'adoption de VE peut réduire efficacement les émissions de CO2. Pour cela, il estime qu’il faut s’assurer de leur rendement et veiller à ce que ce type de transport ne gaspille pas l’énergie. À ce sujet, M. Anand a récemment déclaré lors d'un événement Tech Founders live organisé par Hays Technology : « 90 % du temps, les voitures sont en stationnement... Si elles ne sont pas utilisées, leur batterie s’épuise en une semaine ou deux. ».
« Si votre voiture stationne 90 % du temps, elle pourrait bien devenir une centrale électrique mobile. Elle pourrait servir à bien d’autres tâches. Vous pourriez alimenter votre maison, votre machine à laver, votre lave-vaisselle, en la stationnant devant chez vous. »
Andy Gomarsall MBE, ancien champion de la Coupe du monde de rugby 2003 avec l'Angleterre, est désormais Directeur Général de N2S, une entreprise qui recycle et réutilise des équipements électroniques au Royaume-Uni. L'objectif de la société est de réduire les déchets électroniques en prolongeant la durée de vie du matériel afin de créer une économie circulaire. Pour parler de sa motivation en tant que chef d’entreprise, M. Gomarsall lance une analogie sportive : « Il faut foncer dans la mêlée et le faire pour le bien-être des générations futures. La planète que l’on laisse derrière nous ne sera pas vraiment sympathique, n'est-ce pas ? C'est ça qui me fait bondir hors du lit le matin. ».
Comment savoir si nous sommes sur la bonne voie ? Linian Li gère les activités de Modern Water en Grande Chine depuis plus de dix ans, après avoir travaillé et étudié au Canada et en Europe. Modern Water utilise des technologies de pointe, comme l'intelligence artificielle, pour surveiller la contamination des réserves d'eau. Mme Li explique que, depuis la pandémie, la demande d'équipements fabriqués par sa société a augmenté car un nombre croissant de personnes prennent conscience de la réalité des choses. Reconnaissant l’ampleur mondiale du problème, Modern Water a pris des mesures pour partager ses connaissances et ses analyses avec le public afin d'améliorer la qualité de l'environnement, notamment dans les régions sous-développées.
« Réduire notre dépendance à l'égard des véhicules à essence serait une bonne chose », ajoute M. Anand. Compte tenu des habitudes de consommation et des facteurs économiques, est-il possible de généraliser l’achat de VE à l’échelle mondiale ? Interrogé sur une éventuelle adhésion du marché sud asiatique, M. Anand précise : « Le marché indien est évidemment très intéressant. Il rassemble 1,4 milliard d’individus. Mais connaîtrons-nous un jour une adoption totale des véhicules électriques ? Non. N'y pensez même pas, c'est une mauvaise stratégie. ».
Mme Li attribue également aux États un rôle de moteur de l'innovation et de pratiques respectueuses de l'environnement : « Si les gouvernements réglementent les rejets d'eaux usées des industries, de plus en plus d'entreprises seront contraintes d'adopter des systèmes technologiques permettant de réduire leur impact environnemental. ».
M. Gomarsall estime que l'adhésion des gouvernements est primordiale. Quant à la croissance des activités de N2S, il nous confie : « Nous faisons du lobbying au niveau du gouvernement car le Royaume-Uni est le plus grand exportateur de DEEE (déchets d'équipements électriques et électroniques). C'est donc notre raison d'être : notre objectif est de devenir l'entreprise de recyclage la plus écoresponsable auprès des entreprises technologiques B2B, des blue chips et du gouvernement. ».
La startup ESUS Mobility a reçu le soutien du conseil municipal de Valence en participant à l’accélérateur Col-lab et en obtenant un espace de travail dans le centre d’innovation sociale et urbaine de Las Naves. Pour autant, c’est la loi qui a contraint l'entreprise à innover. M. Venturim se rappelle : « L'idée du scooter familial est venue en premier mais, au milieu de notre projet, la législation espagnole a été modifiée pour stipuler que ce genre de véhicule électrique léger ne pouvait être utilisé que par une seule personne ! Nous nous sommes retrouvés avec un véhicule capable de transporter deux personnes, mais qui ne pouvait légalement en transporter qu'une. Nous avons donc eu l'idée d'un véhicule de base qui serait complété par différents modules. On peut ainsi livrer des colis, transporter du matériel pour nettoyer les rues, des outils de travail, des courses ou des bagages d'aéroport. ».
Pour une startup comme ESUS Mobility, l'avenir consiste à développer son produit en fonction des besoins des clients et à faire en sorte d’obtenir la plus large adhésion possible. M. Venturim et son CMO, Fran Soriano, nous indiquent que leur société est en train de développer une technologie qui permettra aux véhicules de circuler dans les zones piétonnes en toute sécurité. Cela peut sembler farfelu mais, comme le souligne M. Venturim : « C'est un peu difficile de dire ce qui est réaliste, parce qu'on voit parfois des choses aux infos qui ressemblent à de la science-fiction ! ».
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Diplômé d’un Master en école de commerce à Strasbourg, Olivier a rejoint Hays en 2015 en tant que Consultant IT. Recruteur Tech expérimenté, il a été récompensé en interne à plusieurs reprises pour ses performances individuelles, et a notamment reçu le prix du meilleur Consultant IT Hays France et Luxembourg à trois reprises. Après avoir été Manager commercial spécialiste du marché du numérique en France, Olivier occupe actuellement le poste de Head of Tech perm Recruitment France & Luxembourg.