COMMENT RÉDUIRE SON EMPREINTE ÉCOLOGIQUE EN TÉLÉTRAVAIL ?

Le 5 juin, c’était la journée mondiale de l'environnement. L’occasion pour nous de revenir sur les gestes écologiques à adopter au quotidien, et notamment en télétravail.
Le télétravail est-il vraiment plus écologique que le travail au bureau ?
Le télétravail permet de réduire les émissions de gaz à effet de serre, telles que celles liées aux trajets domicile-travail. Un seul jour travaillé à distance par semaine permettrait de réduire le volume des déplacements de 69 %, et les distances parcourues journalières de 39 %, selon l’Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie (Ademe).
Pourtant, les conséquences du distanciel sur notre environnement existent. Selon un rapport de l’Ademe de septembre 2020, les effets rebond (déplacements supplémentaires, déménagements, utilisation de la visioconférence, etc.) peuvent diminuer en moyenne de 31 % les bénéfices écologiques apportés par le télétravail.
Le matériel informatique (et notamment le suréquipement), le stockage des données, l’envoi d’emails et la consommation de vidéos alourdissent aussi notre bilan carbone.
Heureusement, il est tout à fait possible de limiter son empreinte écologique en travaillant à distance. Découvrez nos conseils et les gestes à adopter.
Quelles sont les bonnes pratiques pour limiter son empreinte carbone en télétravail ?
- Limiter les déplacements domicile-travail
- Réparer, reconditionner et bien choisir son matériel
- Mieux stocker ses données
- Trier ses mails
- Attention au transfert de documents
- Réunion en visio : la vidéo pollue
Limiter les déplacements domicile-travail
Avec les confinements successifs et la mise en place massive du télétravail, de nombreux télétravailleurs ont choisi de s’éloigner de leur bureau, notamment pour gagner en qualité de vie et en espace.
Mais pour ceux qui ne télétravaillent pas à 100 %, mais de façon hybride (soit un mixte de présentiel et de distanciel), l’éloignement augmente le temps de transport pour se rendre au bureau les jours de présentiel, et par conséquent, le bilan carbone.
Ainsi, selon l’ADEME, « un déplacement aller-retour d’une zone périurbaine à un travail en ville produit 7,6 kilogrammes d’équivalent CO2, contre 13,5 pour un trajet à partir d’une zone rurale ».
Afin de limiter l’impact carbone et pour que le télétravail soit réellement bénéfique, il est recommandé de limiter les déplacements domicile-travail, par exemple en faisant des journées complètes en distanciel plutôt que des demi-journées.
Et bien sûr, quand cela est possible, mieux vaut privilégier le covoiturage, les transports en commun, le vélo ou la marche.
Réparer, reconditionner et bien choisir son matériel
Gare au suréquipement qui engendre de nouveaux déchets numériques : avec le télétravail, les équipements informatiques sont souvent doublés, entre ceux que l’on utilise au bureau et ceux à domicile. Du reste en France, une grande partie de notre empreinte numérique est liée à la fabrication de nos équipements.
Avant d’acheter un nouvel appareil numérique, posez-vous la question suivante : en avez-vous réellement besoin ? Si le vôtre est toujours en état de marche, alors vous n’en avez probablement pas besoin.
Ensuite, veillez à bien entretenir votre ordinateur, smartphone, tablette et autres appareils, pour qu’ils fonctionnent le plus longtemps possible. S’ils sont cassés pour telle ou telle raison, au lieu de jeter et remplacer, cherchez à les réparer. Ils sont peut-être encore sous garantie.
Enfin, si vous n’avez pas le choix et avez besoin d’acheter un nouvel appareil, préférez la seconde main ou les appareils reconditionnés, par ailleurs moins chers et moins polluants. Privilégiez ceux à faible consommation énergétique. De plus, selon le Baromètre du numérique 2021 de l'Arcep (Autorité de régulation des communications électroniques), un équipement neuf ou reconditionné a la même durée de vie !
Mieux stocker ses données
Le cloud n’est pas immatériel. Stocker ses données sur un cloud entraîne une surconsommation d’énergie des infrastructures et des serveurs, qui fonctionnent 24 heures sur 24. De plus, on considère qu’aujourd’hui, le numérique représente 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, plus que le secteur du transport aérien. Ce chiffre pourrait même doubler d’ici 2025.
C’est pourquoi l’Ademe préconise de stocker ses documents localement (ordinateur, clé USB, disque dur externe, etc.), plutôt que sur le cloud ou des serveurs externes, qui consomment bien plus d'énergie qu'un stockage local qui ne consomme rien.
« On considère qu’aujourd’hui, le numérique représente 4 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, plus que le secteur du transport aérien. Ce chiffre pourrait même doubler d’ici 2025. »
Alors dans la mesure du possible, faites en sorte de ne garder que ce dont vous avez besoin pour travailler sur le cloud, et faites le tri régulièrement dans vos documents Word, PDF, photos ou vidéos.
Trier ses mails
Votre boîte mail aussi peut être très polluante. On estime d’ailleurs que supprimer 30 emails permettrait d’économiser l’équivalent de la consommation d’une ampoule pendant une journée.
Alors désabonnez-vous des newsletters que vous ne lisez pas, et régulièrement, supprimez les spams, les emails que vous ne relirez sans doute jamais et videz votre corbeille.
Chez Hays, qui attache une importance primordiale à son engagement environnemental, des opérations de cyber ménage sont organisées auprès des collaborateurs pour lutter contre la pollution numérique.
Attention au transfert de documents
Sachez que chaque mail envoyé parcourt environ 15 000 km avant d’atteindre la messagerie de son destinataire. Alors au moment de transférer un fichier à vos collègues, au lieu de leur envoyer en pièce jointe d’un email, préférez les liens de partage (par exemple WeTransfer), où les données sont stockées sur une durée limitée. Vous pouvez aussi déposer les documents sur un serveur local. Une autre solution est de compresser les pièces jointes.
Autres conseils pour réduire votre impact carbone : limitez le nombre de destinataires par email (augmenter le nombre de destinataires par 10 multiplie par 4 les émissions de gaz à effet de serre), choisissez une signature sans image ni logo, et échangez de préférence via messagerie instantanée avec vos collègues.
Réunion en visio : la vidéo pollue
Si vous télétravaillez, vous êtes probablement devenu un habitué des réunions en visio sur Microsoft Teams, Google Meet, Zoom ou autre logiciel de visioconférence. Bien pratique pour rester en contact avec ses collègues, brainstormer, avancer sur les projets et recueillir les informations importantes, quel que soit l’endroit où les membres de l’équipe se trouvent. Malheureusement, ces réunions virtuelles sont bien plus polluantes qu’on ne le pense.
En effet, selon l’entreprise Carbo, une minute de visioconférence émet 1g de CO2 et une réunion virtuelle de 10 personnes d’1h30 émet près d’un kilo d’équivalent CO2. C’est l’équivalent d’un trajet de 8 km en voiture !
Dans la mesure du possible, pour réduire votre empreinte carbone en visioconférence, coupez votre caméra lors de vos réunions. Vous consommerez de ce fait jusqu’à 1 000 fois moins de bande passante.
Sachez que le choix de l’application de visioconférence peut aussi vous aider à moins polluer. Ainsi, selon l’entreprise Greenspector, Google Meet est celle qui pollue le moins, directement suivie par Tixeo et Microsoft Teams.
« Selon l’entreprise Carbo, une minute de visioconférence émet 1g de CO2 et une réunion virtuelle de 10 personnes d’1h30 émet près d’un kilo d’équivalent CO2. C’est l’équivalent d’un trajet de 8 km en voiture ! »
Et bien sûr, à la fin de votre journée de travail, éteignez votre ordinateur, vos écrans et autres matériels informatiques que vous n’utilisez plus. Car même en veille, vos appareils consomment de l’électricité.
Retrouvez plus de conseils pour limiter votre impact énergétique dans notre article « Comment être écoresponsable au bureau ? ».
Benedict Wittet, Senior Business Manager, en collaboration avec Noémi Capell.
Benedict Wittet

Benedict, franco-britannique, est arrivé en France après ses études d’Histoire de la Guerre à Kings College Londres, et a rejoint Hays en 2003 pour créer et développer la division Audit et Expertise Comptable sur Paris.
Jusqu’à 2021, il dirigeait une équipe d’une dizaine de consultants. Depuis fin 2021, il est Business Manager et pilote, accompagne et forme les consultants Audit et Expertise Comptable au niveau national. Il assure aussi des formations en externe de recruteurs, managers et employés sur les sujets RH et Management.
Après plus de 19 ans dans le secteur, il est aujourd'hui un expert reconnu sur les sujets liés au secteur de l’audit et expertise comptable et participe ou anime régulièrement des tables rondes, conférences ou formations sur des sujets RH liés au secteur comptable et au-delà. Par ailleurs, il milite activement pour l’attractivité de la profession comptable.
Jusqu’à 2021, il dirigeait une équipe d’une dizaine de consultants. Depuis fin 2021, il est Business Manager et pilote, accompagne et forme les consultants Audit et Expertise Comptable au niveau national. Il assure aussi des formations en externe de recruteurs, managers et employés sur les sujets RH et Management.
Après plus de 19 ans dans le secteur, il est aujourd'hui un expert reconnu sur les sujets liés au secteur de l’audit et expertise comptable et participe ou anime régulièrement des tables rondes, conférences ou formations sur des sujets RH liés au secteur comptable et au-delà. Par ailleurs, il milite activement pour l’attractivité de la profession comptable.
Benedict fait également partie du comité de pilotage Green@Hays, en charge de mettre en place un plan d’amélioration continue sur des thématiques Green ciblées, piloter les actions et mesurer à terme les résultats au travers d’indicateurs de performance.
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