COMMENT GÉRER SON ÉMOTIVITÉ AU TRAVAIL ?
4 mins de lecture | Mounia Jafari | Article | Bien-être

Tous nos conseils pour gérer votre émotivité dans votre travail
Que vous ressentiez de la colère en réaction à une remarque blessante, du stress en pensant aux dossiers qui s’accumulent, de l’anxiété face aux menaces de licenciement de votre patron, ou encore de la tristesse car vous souffrez de solitude au travail, il est courant et normal d’éprouver de temps à autre des émotions négatives au travail.
Toutefois, mal gérées, ces émotions peuvent être particulièrement contraignantes au sein de l’entreprise. Une trop grande émotivité peut ternir votre image, se refléter sur vos relations au travail mais aussi sur votre productivité.
Malheureusement, au sein de la sphère professionnelle, on n’a pas toujours l’opportunité de pouvoir se confier à ses collègues. D’où l’intérêt d’apprendre à gérer ses émotions seul, que celles-ci soit liées au travail ou à la vie privée. Il faut trouver des stratégies pour mieux les contrôler. Voici nos conseils.
Apprenez à reconnaître vos émotions
Avant toute chose, il est important de se connaître pour pouvoir identifier ses émotions. Comment se manifestent-elles ? Par quels signes ? Serrement de gorge, papillons dans le ventre, jambes qui flanchent, respiration qui s’accélère, le visage qui devient rouge… Les façons dont le corps s’exprime diffèrent selon les personnes.
Prenez le temps aussi de comprendre les facteurs déclenchant de ces réactions. Vous ne supportez pas les remarques qui vous semblent injustes, les commentaires désobligeants, le manque de respect, la pression face aux dossiers qui s’accumulent ? En réaction, beaucoup vont s’énerver, devenir irritable ou lancer des piques passives-agressives à leurs collègues, d’autres vont pleurer… Nous avons tous nos talons d’Achille et des sujets qui nous touchent plus que d’autres. A vous d’apprendre à les repérer et comprendre ce qui les déclenche pour pouvoir les anticiper et les contrôler.
Par ailleurs, comprendre et nommer vos émotions vous aidera à en prendre conscience et à les tenir à distance afin d’éviter de réagir sans réfléchir.
Prenez du recul
Maintenant que vous avez appris à identifier vos émotions et à en reconnaître les signes, il est essentiel de définir des méthodes pour garder le contrôle sur vos réactions. Ces techniques (qui deviendront de plus en plus faciles avec de l’entrainement) vous aideront à ne pas réagir trop impulsivement après une remarque acerbe par exemple. Cela vous évitera de perdre en objectivité voire de vous montrer de mauvaise foi.
Un collègue vous a fait une remarque humiliante ? Vous jugez les reproches de votre manager injustes ? Vous pensez que votre collègue a fait quelque chose d’immoral et vous ne le supportez pas ? Au lieu de crier ou d’éclater en sanglots, quand vous sentez une émotion forte vous envahir, attendez quelques minutes avant de répondre. Prenez aussi le temps d’écouter les remarques de votre interlocuteur et essayez de vous mettre à sa place. Cela peut aider à digérer et éviter de dire quelque chose que vous pourriez regretter.
Du reste, si vous êtes énervé à cause d’un collègue ou d’un client, il ne sert à rien d’exploser et hurler contre lui. A la place, prenez note de cette émotion négative et dites à votre interlocuteur que vous préféreriez en discuter plus tard, car pour l’instant vous êtes trop en colère. Cela peut étonner, mais votre réponse sera moins néfaste qu’une explosion de rage.
Si toutefois vous devez absolument parler car votre interlocuteur attend une réponse, essayez de gagner du temps en utilisant quelques phrases pour meubler, du type : « Alors en fait je pense que, voyez-vous, il se pourrait que, etc. ». Pour retarder votre réponse, une autre stratégie est de poser des questions, répéter ou rephraser ce que votre interlocuteur vous a dit. Ces quelques secondes vous laisseront quelques instants de plus (même si ce n’est pas grand-chose) avant de lui répondre directement.
Vos excès de colère, les remarques blessantes aux collègues ou encore les crises de larmes peuvent faire des dégâts. Vos relations professionnelles ainsi que votre image peuvent en souffrir. Dans la vie privée comme dans la vie professionnelle, il est primordial d’apprendre à gérer ses émotions plutôt que de se laisser contrôler par elles. Alors, quand vous le pouvez, attendez d’être à nouveau maître de vous-même avant de répondre, que ce soit en face-à-face, via e-mail ou par téléphone.
Détendez-vous grâce à des techniques de relaxation
Si vous avez l’impression que vous allez pleurer ou crier sur votre collègue ou client, une idée est d’écrire ce que vous ressentez sur papier. Ce geste peut vous aider à identifier vos émotions et, comme vous n’avez peut-être pas de collègues à qui parler, écrire vous aidera à vider votre charge émotionnelle.
Si vous vous sentez soudainement envahi par vos émotions, vous pouvez faire des exercices de respiration : inspirez d’abord profondément par le nez en gonflant le ventre puis expirez lentement, tout en vous concentrant sur votre respiration. Pour vous détendre, vous pouvez aussi sortir prendre l’air cinq minutes, marcher un peu ou vous préparer un café.
Si vous vous sentez régulièrement et fréquemment submergé par vos émotions, à un tel point que la situation devient très difficile à gérer au travail, il est peut-être temps de chercher l’aide d’un professionnel. Ce spécialiste vous aidera à identifier ce qui ne va pas et vous donnera des conseils personnalisés pour aller mieux.
À propos de l'auteur
Mounia Jafari, manager du bureau de Strasbourg,
De formation supérieure en Gestion des Ressources Humaines, Mounia présente une expérience de 12 ans dans le recrutement.
Elle intègre Hays en 2011 pour développer le travail temporaire et le recrutement de profils ETAM & Techniciens.
Elle se spécialise sur les fonctions support et saisie l’opportunité de créer une équipe de consultants spécialisés sur ce périmètre.
Mounia évolue pendant 5 années sur les fonctions de Consultante et Manager avec la gestion d’une équipe de 8 collaborateurs.
En 2017, elle prend la direction du bureau de Strasbourg et passe de 15 collaborateurs à 24 en un an. Elle occupe ses fonctions jusqu’en juin 2020 pour évoluer ensuite sur un poste de Directrice Régionale Nord Est (bureaux de Nancy et Strasbourg) en Juillet 2020.